Publié le 30 Mai 2012

 

Cette année, contrairement à l'année dernière, tous les élèves sont passés devant un même jury composé de la prof d'art appliqué et moi-même, et ce sur les heures d'art appliqués (4h au total) --> réductions budgétaires obligent.

 

 

Les élèves tiraient au sort une des trois oeuvres vues pendant l'année :

  • Les demoiselles d'Avignon de Pablo Picasso (Cubisme),
  • 10 Marylin d'Andy Warhol (Pop Art),
  • La bouche de métro d'Hector Guimard (Art nouveau).

       marilyn2jpg.jpg ArtNouveauMetro.jpg

 

 

Perles :

 

La bouche de métro se situe à Londres, Andy Warhol a peint un portrait de Marylin Manson, l'oeuvre est une sculpture (ah ouai ? Moi j'aurais dit un tableau, tout simplement, mais bon...), un autre des peintres appartenant au mouvement cubiste est Barack (Barack ? Comme Obama ? Ou Braque ? Ah oui, Braque...), la période correspondant au mouvement cubiste est le 20e siècle (ouai 'fin en même temps tout le programme d'AP de 3e porte sur le 20e siècle hein)...

 

 

Bilan :

 

Très peu de notes au-dessus de la moyenne... mais un certain plaisir à voir les prétentieux et les fumistes dans leurs petits souliers et les bons éléments capables de mettre des points de leur côté.

 

 

Rédigé par Nota Bene

Publié dans #Je prof-doc

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Publié le 29 Mai 2012

 

Suite à ma lecture de La vie, en gros, voici un autre titre de Mikaël Ollivier :

 

 

 

La quatrième de couverture :

 

Une usine qui ferme, une grève qui éclate, une ville qui s'embrase, et deux adolescents qui s'aiment d'autant plus passionnément que tout et tous semblent vouloir les séparer. Ce n'est pas pour rien que le titre de ce roman est emprunté au Roméo et Juliette de Shakespeare. Car Guillaume, le fils du patron de l'usine, et Clara, la fille de son délégué syndical, sont aussi, à leur manière, des "star-crossed lovers", des amants maudits par les étoiles.

 

 

 

Mon avis :

 

Comme la quatrième de couverture nous l'indique, le lecteur assiste par ce roman à la rencontre passionnée de deux adolescents : des Roméo et Juliette version XXIe siècle. Les narrateurs, Clara et Guillaume, nous font alternativement part de leur point de vue et enrichissent ainsi notre vision du récit.

Contrairement à ce que je m'imaginais, l'histoire d'amour entre Clara et Guillaume est mise sur le devant de la scène mais laisse le conflit social en relatif arrière-plan. Et à la rigueur, tant mieux. En effet, les différences sociales entre les deux familles sont un peu caricaturales. Guillaume, fils unique du patron de l'usine, est solitaire, cultivé, adepte d'opéra... Son père semble assez froid et hautain, les yeux rivés sur les cours de la bourse. Chez Clara, dont le père est le délégué syndical de l'usine, la famille est au contraire nombreuse et présente. Sa maison est modeste mais chaleureuse ; les amis ne sont jamais loin. Cependant, leur culture se limite pratiquement à regarder la télévision et écouter RTL. Pour autant, les réactions des adolescents face à la découverte respective de leur famille sonnent plutôt justes.

Ceci mis à part, l'histoire d'amour et la découverte sexuelle des adolescents est agréablement rapportée. La fin, sans être aussi tragique que celle de Shakespeare, nous laisse alors quelque peu amer et perplexe : dans quelle mesure ce que nous dit Clara serait arrivé ? Difficile de le savoir...

En conclusion, malgré un début de récit un peu grossier et une fin questionnante, ce roman a su me séduire grâce à ses personnages et à sa façon de traduire le sentiment amoureux. Toutefois, il est peut-être maladroit de la part de Mikaël Ollivier de faire référence dans son texte à la monumentale histoire de Roméo et Juliette et inapproprié de la part de l'éditeur de le mettre en avant dès la couverture. Si cela reste un bon roman, je pense que ce n'est pas celui à favoriser pour une première découverte de Mikaël Ollivier.

 

 

 

Ollivier, Mikaël.

Star-crossed lovers

Ed. Thierry Magnier

Coll. Roman

2002/207 p.

 

 

Rédigé par Nota Bene

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Publié le 24 Mai 2012

 

En dehors de tous les livres sur lesquels je peux craquer en librairie ou que je peux mettre en commande pour le lycée et qui font l'objet d'une lecture ou d'une note personnelle (genre : le mettre dans mon sac de plage au mois de juin avant de fermer le CDI et de partir me ressourcer sur la plage, hihi), il y a les livres achetés ou reçus que je me dois de lire. Regardons plutôt :

 

Salon du livre jeunesse de Montreuil : 1/3 dont 2 à moitié

Noël : 2/4

Swap Nouvel an : 0/2

Swap Valentin's day : 1/1

Swap Walt Disney : 2/4

 

 

Rédigé par Nota Bene

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Publié le 22 Mai 2012

 

Voici enfin mon retour critique sur l'album de Benjamin Lacombe

reçu lors du Swap Walt Disney et lu dès sa réception.

 

 

 

La quatrième de couverture :

 

Il était une fois, au coeur de l'hiver, une reine qui cousait à sa fenêtre. Par le cadre d'ébène, elle contemplait les flocons de neige qui voletaient dans le ciel, telles des plumes. Soudain elle se piqua le doigt, et trois gouttes de sang tombèrent sur la neige. Le rouge était si beau sur la blancheur éclatante qu'elle songea : "Ah ! Si seulement j'avais un enfant à la peau blanche comme neige, aux lèvres aussi rouges que le sang et aux cheveux noirs d'ébène !"

 

 

Mon avis :

 

Cet album, quoi que l'on puisse penser du style de Benjamin Lacombe, est un bel objet. On note des motifs vernis sur la couverture, de belles pages de garde... Les illustrations sont sombres, dans les tons brun, avec des touches de rouge. Certaines sont en noir et blanc. Elles s'étendent sur une page, une double-page, ou encore sont insérées dans le texte (trop peu à mon goût d'ailleurs !). Benjamin Lacombe nous offre une certaine poésie douce-amère à l'image de la version original du conte. En effet, la fin rapporte ce qui se passe pour la belle-mère au mariage de Blanche-Neige et du Prince... Un album qui, sans être un coup de coeur pour moi, vaut le détour.

 

 

Lacombe, Benjamin.

Blanche-Neige

Ed. Milan jeunesse

2010/44 p.

 

Publié le 20 Mai 2012

 

Un roman de Mikaël Ollivier

 

 

 

La quatrième de couverture :

 

Difficile de maigrir quand on adore manger et que l'on rêve d'ouvrir, plus tard, un restaurant. Pourtant, pour Benjamin, quinze ans, le diagnostic de l'infirmière est clair : "obésité de catégorie 2". Des mots bien sérieux pour décrire ce qui, jusque-là, semblait simplement le signe extérieur d'une certaine joie de vivre. sport, booms, cabines d'essayage, piscine, régime... rien n'est simple quand on est gros et que l'on redoute le regard des autres. et si en plus l'amour s'en mêle... !

 

 

Mon avis :

 

Il y avait au lycée plusieurs titres de Mikaël Ollivier dont les couvertures ne m'attiraient pas plus que ça (oui, je suis assez perméable à l'impression que me font les 1ères de couverture). Cependant, étant donnée ma récente découverte coup de coeur de cet auteur, je me suis lancée dans la lecture de ce court roman paru en 2001 et maintes fois primés. Il a d'ailleurs été adapté en téléfilm dans la collection "Carnets d'Ados" (M6) en 2003.

Résultat : je suis à nouveau séduite par l'écriture de Mikaël Ollivier. La lecture est ici abordable dès la 6e-5e et le ton employé sonne juste. Nous sommes amenés à suivre Benjamin, en classe de 3e, un adolescent plutôt heureux malgré le divorce de ses parents. Il n'a qu'une seule passion : confectionner et savourer de bons petits plats. Son rêve serait d'ouvrir plus tard un restaurant en Bretagne. Mais un jour, au cours d'une banale visite médicale, sa vie bascule. Le verdict de l'infirmière tombe : "obésité de catégorie 2".

Pour autant, le roman n'est pas exclusivement centré sur le problème de surpoids de Ben. Il est surtout question de l'estime de soi pendant cette période troublée qu'est l'adolescence. Il est question d'amour aussi. Cela respire la sincérité et se termine sur une touche optimiste et tendre.

 

 

Quelques extraits :

 

"La seule chose de bien dans les visites médicales, au bahut, c'est que ça fait manquer un cours. Moi, c'était un mardi, à 10 heures, à la place de la physique.
A 10 h 10, j'attendais toujours dans le couloir en pensant à Metzger qui devait être en train de postilloner au tableau. Ca me faisait drôle d'être là tout seul dans le couloir à attendre mon tour pendant que le reste de la classe était en cours. C'était un peu de liberté volée, comme quand on est malade et qu'en restant à la maison on se rend compte que le monde continue de tourner en dehors du collège." (p. 13)

 

"Tout ça pour dire que j'étais soulagé que l'infirmière soit un boudin." (p. 18)

 

"Elle m'a tendu un fascicule qui, à première vue, parlait d'équilibre alimentaire, de calories et de vitamines, qui transformait la cuisine en science, en suite de chiffres, alors que pour moi c'était un art et surtout un plaisir." (p. 24)

 

"Arrivé aux toilettes du premier étage du bahut, je rêvais d'une cannette de Coca bien glacée dont la première gorgée, juste après le pschit de l'ouverture, m'aurait explosé la bouche d'un bouquet de bulles et de saveurs chimiques. Il a bien fallu que je me contente de l'eau tiédasse du robinet dont le goût se mariait dangereusement bien avec l'odeur douteuse des toilettes. C'est bizarre comme l'eau du robinet paraît toujours moins bonne dans les toilettes que dans la cuisine." (p. 29)

 

"Pour moi, Paris était comme un décor dans une boule à neige. une sorte de carte postale avec la tour Eiffel, le Sacré-Coeur et le Panthéon en relief. Je n'y allais qu'une ou deux fois par an et je ne savais absolument pas où se situaient  les monuments connus les uns par rapport aux autres. [...] C'est pourtant bien ce que je suis : un banlieusard, quelqu'un qui vit dans une fausse ville juste à côté de la vraie, comme une fléchette plantée dans le mur à coté de la cible." (p.65)

 

"- Ok. C'est vrai. Un jour je s'rai adulte. Mais ça n'empêche pas de souffrir pour le moment ! Vous évidemment, vous avez...

- Quarante-six ans.

- Vous avez quarante-six ans... Alors pour vous, l'adolescence, tout ça n'est plus qu'une étape qui vous a amené jusqu'à votre âge d'aujourd'hui... Mais moi, j'ai quinze ans, et je ne passe pas mon temps à me dire que je suis en train de devenir adulte et que donc, ce qui m'arrive n'est pas grave ! J'ai quinze ans, et je vis ! L'enfance, l'adolescence, c'est tout ce que j'connais, c'est pas un souvenir, c'est ma réalité ! Pour vous, la vraie vie, c'est l'âge que vous avez... c'est l'âge adulte ! Pour moi, la vraie vie, c'est maintenant, et si elle est triste, je suis triste !... Oh ! Ne vous inquiétez pas : je n'ai aucune envie de mourir ou quoi que ce soit... et c'est sûr, un jour, tout ça ne sera qu'un souvenir... Mais pour l'instant, laissez-moi vivre ma vie, qu'elle soit heureuse ou malheureuse." (p. 139)

 

 

"Pendant une heure ensuite, allongés dans le noir, Eric et moi avons parlé de filles, d'amour, et de sexe. La vie, en gros." (p.154)

 

 

 

Ollivier, Mikaël.

La vie, en gros

Ed. Thierry Magnier

Coll. Roman

2001/159 p.

 

Rédigé par Nota Bene

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