Publié le 15 Septembre 2015
Publié le 14 Septembre 2015
La quatrième de couverture :
Communiste et charmeur, cégétiste et volage : tel était Lulu, mon père. Menteur aussi, un peu, beaucoup, passionnément, pour couvrir ses frasques, mais aussi pour rendre la vie plus belle et inattendue.
Lulu avait toujours une grève à organiser ou des affiches à placarder. La nuit venue, il nous embrigadait, ma mère, mon frère et moi, et nous l’aurions suivi au bout du monde en trimballant nos seaux de colle et nos pinceaux. Il nous faisait partager ses rêves, nous étions unis, nous étions heureux.
Evidemment, un jour, les lendemains qui chantent se sont réduits à l’achat d’une nouvelle voiture, et Che Guevara a fini imprimé sur un tee-shirt.
Le clan allait-il survivre à l’érosion de son idéal et aux aventures amoureuses que Lulu avait de plus en plus de mal à cacher ? Collègues, voisines, amies ; brunes, blondes, rousses : ses goûts étaient éclectiques. Lulu était très ouvert d’esprit.
Sans nous en rendre compte, nous avions dansé sur un volcan. L’éruption était inévitable.
Mon avis :
Dans L'homme qui ment, le chanteur et acteur Marc Lavoine dévoile une autre de ses facettes artistiques en racontant son enfance auprès d'une mère catholique et d'un père communiste. Ce roman autobiographique brosse le portrait d'une famille modeste de banlieu parisienne durant les années 1960, en se focalisant toutefois sur la figure du père, Lucien, décrit comme un idéaliste bon vivant mais infidèle... étonnement un peu comme Alex, le personnage interprété par Marc Lavoine dans Le coeur des hommes.
Je garde une impression mitigée de cette lecture car j'ai parfois eu du mal à éprouver de la tendresse. Je reste songeuse à l'égard de la fascination apparente du narrateur pour son père pourtant assez détestable avec la gente féminine. Pour autant, c'est sûrement pour Marc Lavoine une forme de résilience que d'avoir écrit ce roman car l'homme qui ment à la figure maternelle, ne serait-ce pas lui, tout autant que son père ? J'aurais également aimé en savoir davantage sur la relation entre Marc et son frère. En ce qui concerne l'écriture, elle est parfois fluide et évocatrice, à l'instar des paroles de certaines chansons, et parfois pesante et scolaire. Un livre prêté cet été qui m'aura donc laissé perplexe.
Lavoine, Marc.
L'homme qui ment
Ed. Fayard
2015/189 p.
Publié le 12 Septembre 2015
Roman reçu en cadeau à Noël dernier :
La quatrième de couverture :
"Peu importait le fond pour Guylain. Seul l'acte de lire revêtait de l'importance à ses yeux. Il débitait les textes avec une même application acharnée. Et à chaque fois, la magie opérait. Les mots en quittant ses lèvres emportaient avec eux un peu de cet écoeurement qui l'étouffait à l'approche de l'usine."
Employé discret, Guylain Vignolles travaille au pilon, au service d'une redoutable broyeuse de livres invendus, la Zerstor 500. Il mène une existence maussade mais chaque matin en allant travailler, il lit aux passager du RER de 6h27 les feuillets sauvés la veille des dents de fer de la machine...
Mon avis :
Ce premier roman d'un auteur de nouvelles sorti l'année dernière raconte le quotidien solitaire et mélancolique de Guylain, un pilonneur qui chaque jour franchit les portes du RER puis celles de son usine où il doit supporter la bêtise de son collègue et l'autorité caractérielle de son patron. Le seul bonheur de Guylain est de récupérer chaque soir les quelques feuillets ayant échappés à la broyeuse afin de les lire le lendemain matin aux passagers du RER de 6h27. Ceci l'amènera à se faire remarquer de deux amusantes retraitées qui le solliciteront pour leur faire la lecture dans un lieu inatendu, en compagnie du gardien de l'usine, un amoureux des alexandrins. Le lecteur fait également la connaissance de l'ancien collègue et ami de Guylain, Giuseppe, dont la redoutable machine de l'usine a broyé la jambe et qui a trouvé une bien étrange manière de la récupérer.
Au sein de cette galerie de personnages hauts en couleur, Guylain demeure toutefois mélancolique... jusqu'à la découverte d'une clé USB contenant le journal de bord de la mystérieuse "dame pipi" d'un centre commercial. Dès lors, il n'aura de cesse, aidé par Giuseppe, de trouver celle qui a su éclairer son existence par sa plume d'une grande sensibilité. Ce conte moderne d'un humour tendre et décalé louant les plaisirs de la littérature irradie de chaleur son lecteur et lui fait la surprise de se révéler une comédie romantique. Rythmée et optimiste, c'est une lecture qui dessine un sourire sur les lèvres de son lecteur une fois terminée. À savourer.
Août : lire un livre jaune (tout est relatif...)
Didierlaurent, Jean-Paul.
Le liseur du 6h27
Ed. Au Diable Vauvert
2014/217 p.
Juillet : lire un roman dont l'héroïne est une femme
Publié le 2 Septembre 2015
Au hasard de mes pérégrinations sur le web, j'ai lu :
- Ambassadeur/drice de la littérature jeunesse : une idée à piquer aux Anglais ? sur le blog de Clémentine Beauvais,
- Les bonnes lectures du Salon sur le site du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil (sont d'ailleurs mentionnées : A ma source gardée et Celle qui sentait venir l'orage...),
- Quand J.K. Rowling live-tweete la rentrée à Poudlard... du fils de Harry Potter sur le site de L'Obs.
Publié le 1 Septembre 2015
Voici le récapitulatif de mes lectures d'été :
- Le maître des livres T. 1 à 4 d'Umiharue Shinohara,
- Charlotte de David Foenkinos,
- Le liseur du 6h27 de Jean-Paul DidierLaurent (critique à venir),
- L'homme qui ment de Marc Lavoine (critique à venir),
- Billie d'Anna Gavalda (critique à venir),
- Il de Loïc Le Borgne (abandonné à mi-parcours).
Un virage vers une littérature plus adulte ces dernières semaines,
en vue de ma prise de fonction en lycée...
Vous êtes en quête d'autres idées de lecture ?
Pour voir le récapitulatif de l'été dernier c'est ici !